Rome, le 6 avril 2024

La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) est fière de faire partie de la coalition engagée pour l’abolition universelle de la maternité de substitution (GPA). Accueillie par la Déclaration de Casablanca, la première journée de la Conférence internationale de Rome a réuni des intervenants de tous horizons et de tous domaines d’expertise.

Avant le début de la conférence, le vendredi 5 avril, des représentants de la FAFCE et de la Déclaration de Casablanca ont rencontré le Pape François et, séparément, le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. Ils ont tous deux réitéré leur soutien total à la campagne visant à établir une abolition universelle de la maternité de substitution, protégeant les femmes et les enfants de l’exploitation.

La conférence a débuté par l’histoire personnelle d’Olivia Maurel. Née d’une mère porteuse, elle est une militante inspirante contre la location d’utérus. Lors de la conférence de presse, elle s’est adressée aux journalistes aux côtés du Président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, et de représentants de la coalition élargie pour l’abolition de la maternité de substitution.

Lors de la conférence de presse, Vincenzo Bassi a souligné la « large coalition de personnes de différents horizons défendant la dignité humaine » que la Déclaration de Casablanca a rassemblée. « Il ne s’agit pas d’une question d’idéologie. Il s’agit de parler de la réalité de la maternité de substitution », a-t-il ajouté.

Le président Bassi a ensuite évoqué les raisons de notre présence en Italie cette année : « Le consensus international est crucial. Il n’y a pas de consensus à l’heure actuelle. Nous espérons qu’il y aura des débats dans le monde entier pour dire non à la maternité de substitution ».

Lors de la conférence de presse, l’universitaire Sofia Maruri et l’auteur Kajsa Ekis Ekman ont réfléchi au marché international de la maternité de substitution et à la crise du tourisme de maternité de substitution (ou « tourisme procréatif »), décrivant comment ce marché conduit à l’exploitation des femmes et contredit la dignité de la vie humaine.

Dans la salle principale, Jennifer Lahl, du Center for Bioethics and Culture Network aux États-Unis et cofondatrice de Stop Surrogacy Now, a également pris la parole.

Nous avons également entendu un large éventail de représentants politiques italiens. La FAFCE se félicite du soutien des députés italiens Zanella, Loizzo, Bonetti, Rossello, Varchi et du sénateur Valente. Cette conversation a été modérée par Adriano Bordignon du Forum Delle Associazioni Familiari, membre de la FAFCE.

La ministre italienne de la Famille, Eugenia Roccella, a également prononcé un discours fort sur la marchandisation de l’enfant qu’entraîne la maternité de substitution et sur la manière dont ce marché nous nuit à tous.

Birgit Kelle, auteure allemande de I’ll Buy Myself a Child : the disgraceful business of surrogacy, a apporté une contribution solide. La salle a également écouté l’auteur Kajsa Ekis Ekman sur le « mythe de la création néolibérale » de la maternité de substitution. Eva Maria Bachinger, auteure autrichienne, et Herveline Urcun, analyste française, ont participé à ce panel.

Sonnie Ekwowusi, président du comité des droits de l’homme et des droits constitutionnels de l’Association du barreau africain, s’est adressé à la salle. Selon lui, la maternité de substitution est une tragédie pour l’Afrique.

Enfin, le dernier panel a réuni Diana Muñoz, professeur en Colombie, et Emma Ciccarelli, de notre membre Forum Delle Associazioni Familiari, ainsi que Jorge Cardona Llorens, ancien conseiller de l’ONU, qui a présenté le contexte du droit international.

Le résumé de fin de journée a été présenté par Vincenzo Bassi, président de la FAFCE, qui a déclaré : « Personne n’est ici parce qu’il a un problème de santé : « Personne n’est ici parce qu’il est guidé par une idéologie. Nous sommes tous issus de cultures, de religions et d’idées politiques différentes, mais c’est la réalité qui nous a incités à venir ici. Nous ne devons pas oublier nos communautés qui ont toujours considéré la famille comme une responsabilité joyeuse. Il nous appartient de trouver un moyen de convaincre le monde de la beauté de la famille. Nous devons continuer à trouver un terrain d’entente pour promouvoir la famille comme un don et non comme une marchandise ».

La conférence se poursuivra le 6 avril, avec comme modérateur Nicola Speranza, Secrétaire général de la FAFCE.

La FAFCE remercie les ambassadeurs, les représentants et tous les participants à la conférence pour leur soutien à cette campagne unificatrice cruciale pour la dignité humaine.