Bruxelles, le 14 Mars 2024

Aujourd’hui, le Parlement européen a débattu de l’inclusion du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Ce débat intervient moins d’une semaine après que le président français Emmanuel Macron a inscrit le « droit » à l’avortement dans la constitution française.

Vincenzo Bassi, Président de la FAFCE, déclare: « La réalité reste qu’il n’y a pas de droit à prendre une vie. En Europe, le principe de subsidiarité est crucial : les États-nations souverains doivent pouvoir légiférer sur des questions de politique nationale. Les législateurs européens favorables à l’avortement prétendent aujourd’hui que l’avortement est un droit de l’homme que l’UE doit imposer. Ce droit n’existe pas. Il s’agit évidemment d’un danger pour les enfants à naître, mais aussi d’une menace pour le droit à la dissidence. Les enfants à naître doivent être protégés, de même que les libertés de ceux qui ne sont pas d’accord avec cette décision politique. Nous devons donc nous battre sur deux fronts : le droit à la vie et la liberté d’expression.

Loin d’un débat sur des droits immuables, il s’agit d’une imposition idéologique. Pire, elle est en contradiction avec les valeurs mêmes de l’Union européenne établies par ses fondateurs. C’est une réaction à la polarisation politique américaine et à la liberté individuelle absolue à tout prix. Ne vous y trompez pas, il s’agit d’une imposition contre l’esprit de solidarité collective et de fraternité. Nous devons nous adresser à ceux qui sont captivés par les récits des extrêmes. Au lieu de dénoncer les défenseurs de la vie comme des extrémistes, nous devrions faire passer un message d’espoir, de solidarité et de vie – faire autrement, c’est accepter la défaite face à la polarisation du populisme.

L’avortement est une conséquence de cette époque de solitude et d’individualisme, où les gens se sentent isolés des communautés et où les enfants sont considérés comme un fardeau. Nous sommes en faveur de la vie et nous sommes également en faveur du choix – le choix pour les femmes d’avoir des enfants et pour les communautés de se développer grâce à de nouvelles vies. N’oublions pas que, malgré les discours de libération, l’avortement est souvent une forme d’oppression détournée – combien de fois avons-nous entendu parler des pressions exercées par les hommes sur les femmes pour qu’elles avortent ?

Nous ne pourrons relever les immenses défis d’aujourd’hui qu’en comprenant que toute vie est intrinsèquement inestimable, et non en adoptant la culture de la mort et du gaspillage contre laquelle le pape François ne cesse de mettre en garde. Les familles et les communautés doivent être au cœur de la lutte contre ces défis, car elles sont la pierre angulaire de la société.

Nous devons être intransigeants sur l’avortement et sur les causes de l’avortement. Même si l’on ne tient pas compte de la vie de l’enfant à naître, un avortement revient à traiter un cancer avec un sparadrap. Nous, les États, devrions donner aux familles les moyens de s’informer, de s’éduquer et d’obtenir les ressources nécessaires pour que chaque mère enceinte soit soutenue. Si nous soutenions réellement les familles et les femmes, l’avortement cesserait non seulement d’être un premier recours, mais il ne serait pas non plus un dernier recours. Les familles ne sont pas un coût pour la société, mais plutôt un investissement. En ces temps d’isolement, les familles apportent une solidarité intergénérationnelle. Dans les périodes de dépression, les familles apportent la compassion. Dans les périodes d’obscurité, les familles apportent l’espoir ».