Bruxelles, le 25 Avril 2024

Cette semaine, le Parlement européen a voté à une écrasante majorité pour inclure, entre autres, la question de la maternité de substitution dans une directive visant à prévenir la traite des êtres humains. 563 députés ont voté pour, 7 ont voté contre et 17 se sont abstenus. La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) se félicite de cette nouvelle avancée dans la construction d’un consensus mondial contre la maternité de substitution.

L’amendement à la directive de 2011 condamne « l’exploitation de la maternité de substitution ». Il s’agit d’une étape positive vers l’objectif plus large d’abolir la maternité de substitution au niveau international, sur la base de la dignité humaine de la mère et de l’enfant, qui est violée par le marché de la location d’utérus.

Le président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, a déclaré : « La maternité de substitution n’est pas simplement une violation discrète de la dignité humaine isolée dans un pays ou sur un continent. Il s’agit d’une violation de la dignité humaine à l’échelle mondiale. L’exploitation commerciale des femmes et des enfants par le biais de la maternité de substitution ne connaît pas de frontières. C’est pourquoi un consensus international est indispensable. Il n’y a pas de consensus à l’heure actuelle. Toutefois, l’inclusion récente de la maternité de substitution dans la traite des êtres humains est un pas dans la bonne direction. Nous espérons qu’il y aura des débats dans le monde entier pour dire non à la location d’utérus.

« En outre, la directive amendée par le Parlement reconnaît que la maternité de substitution pourrait être une forme d’exploitation. Cela signifie que les autorités nationales doivent vérifier s’il y a exploitation ou non dans chaque cas de maternité de substitution. La parentalité des « parents intentionnels » ne peut pas être accordée automatiquement. En d’autres termes, même la maternité de substitution dite « altruiste » ne peut être prouvée qu’après une procédure administrative.

« Nous devons continuer à trouver un terrain d’entente pour promouvoir la famille comme un don et non comme une marchandise ».

La FAFCE est fière de faire partie de la coalition engagée pour l’abolition universelle de la maternité de substitution. Au début du mois, des représentants de la FAFCE et de la Déclaration de Casablanca ont rencontré le Pape François et, séparément, le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Ils ont tous deux réitéré leur soutien total à la campagne visant à établir une abolition universelle de la maternité de substitution, protégeant les femmes et les enfants de l’exploitation.

Après les réunions au Vatican, la FAFCE a coopéré à la conférence de la Déclaration de Casablanca, qui a rassemblé un large éventail de voix opposées à la maternité de substitution. Des ministres italiens aux représentants supranationaux, des personnes ayant une expérience personnelle de la maternité de substitution aux chercheurs experts, un mouvement diversifié s’est fait l’écho de la nécessité d’abolir la maternité de substitution.

Lors de la conférence, le président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, a déclaré : « Personne n’est ici parce qu’il est guidé par une idéologie. Nous venons tous de cultures différentes, de religions différentes, d’idées politiques différentes, mais c’est la réalité qui nous inspire à venir ici ».

Mardi, Bernard Garcia-Larrain, coordinateur de la Déclaration de Casablanca, Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca, et François-Xavier Bellamy, député européen (PPE), ont tenu une conférence à Strasbourg. A l’issue du vote, François-Xavier Bellamy, député européen, a rappelé que « la famille doit être la limite absolue du marché ».