Le 26 juillet 2024
Chers amis,
Aujourd’hui, nous célébrons la fête des saints Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie. En conséquence, ce dimanche est la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui met l’accent sur leur dignité et leur rôle dans la solidarité intergénérationnelle. Nous reprenons le thème choisi cette année par le Pape François, à partir du livre des Psaumes : « Ne me rejette pas dans ma vieillesse » (cf. Ps 71, 9).
Dans cette lettre, nous nous adressons à vous pour vous faire part de nos activités au cours de derniers mois.
Peu après Pâques, cette année, nous nous sommes rendus à Rome pour la conférence annuelle sur l’abolition de la maternité de substitution. Un an après la publication de la déclaration de Casablanca, cette conférence a montré la large coalition que nous avons contribué à construire au-delà des croyances, des contextes culturels et des préférences politiques. La nature répandue et globale de la gestation par autrui (GPA) nous oblige à construire des ponts avec des personnes et des groupes qui ne s’alignent pas sur toutes les autres questions. Le nombre important d’intervenants comprenait des universitaires, des chercheurs, des avocats et des représentants politiques. Il est encourageant de constater que, dans l’un des tables rondes, un groupe de parlementaires italiennes issues de tous les horizons politiques a exprimé son opposition compacte à toute forme de maternité de substitution. Nous continuons à travailler, au nom des mères et des enfants, à l’abolition universelle de cette pratique, comme proposé par la déclaration de Casablanca. En marge des activités de la conférence, nous avons rencontré le Pape François et le secrétaire d’État, le Cardinal Pietro Parolin, desquels nous avons reçu un grand encouragement en ce sens.
Le mois de mai a vu notre réunion de printemps du conseil de Présidence se dérouler dans la belle ville de Brno, en République tchèque. Nous sommes très reconnaissants d’avoir été accueillis par nos membres tchèques, l’Union des centres pour la Famille, et d’avoir été rejoints par une nouvelle organisation espagnole, l’ Asociación Católica de Propagandistas (ACdP). Nous avons également mis à jour le statut de notre association de Saint-Marin, qui est maintenant une organisation membre de plein droit. Notre résolution, approuvée le 15 mai dernier, à l’occasion de la Journée internationale des familles, aborde l’un des sujets les plus importants de notre époque : la transition écologique. Nous avons réaffirmé dans la résolution que « la famille est le meilleur allié pour garantir les moyens de subsistance, protéger la biodiversité et lutter contre la dégradation de l’environnement en promouvant un sens collectif de la responsabilité ». Nous savons que la protection de la Création et la protection de la famille vont ensemble. Les institutions européennes et les États membres doivent aborder cette transition avec la certitude que sans enfants il n’y a pas d’avenir. Investir dans la famille, c’est investir dans le bien commun et dans l’avenir de la planète et de nos communautés.
Des millions d’électeurs européens ont eu leur famille à l’esprit lorsqu’ils ont élu leurs nouveaux députés en juin. Nous avons accueilli la nouvelle législature avec une boîte à outils politique et une lettre ouverte aux nouveaux députés européens. Cette lettre définit nos principales priorités de travail : l’hiver démographique, la famille en tant qu’investissement, l’équilibre travail-famille, la protection des enfants et la transition écologique. Vous avez peut-être reçu des communications de notre responsable politique Marta Fernández de Córdoba, qui s’est engagée sans relâche auprès des eurodéputés sur les questions de la FAFCE, en organisant des réunions avec les nouveaux représentants et leurs équipes. N’hésitez pas à nous contacter par le biais de cet email si vous n’avez pas encore informé les députés européens de votre pays d’origine.
Lorsque les députés européens sont arrivés à Bruxelles après les élections, nous avons également commencé à préparer la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, qui a débuté au mois de juillet. Nous avons salué le fait que cette présidence ait inclus l’hiver démographique comme une priorité de son programme. J’ai eu l’opportunité de contribuer avec des articles d’opinion en anglais et en espagnol, afin de réfléchir à l’opportunité que cela représente de traiter la démographie comme une question transversale pour les institutions européennes et les États membres. Le vieillissement de la population et la chute des taux de natalité entraînent une crise existentielle pour notre continent. Les causes ne résident pas seulement dans les difficultés sociales et économiques de notre époque, mais aussi dans la culture de la consommation et dans la solitude. Nos organisations membres nous rappellent quotidiennement que les réseaux de familles apportent la solidarité intergénérationnelle dont nos sociétés ont un besoin radicale. Nous continuons à travailler avec les institutions au niveau européen pour un changement de paradigme, en considérant la famille comme un investissement pour le bien commun, et non comme un coût. Sans la famille, il n’y a pas d’avenir.
Nous avons également pris connaissance des politiques nationales qui ont menacé la famille et la vie. Si ces politiques sont malheureusement nombreuses dans tous les pays, il vaut le coup de faire de la lumière sur le débat qui agite actuellement l’Albanie. La coalition pour la famille et pour la vie de ce Pays a mené une campagne courageuse contre le projet de loi sur la santé sexuelle et génésique. Nous avons écrit au Parlement albanais et à son Premier ministre pour leur expliquer la gravité de la situation. Cette législation est un affront à la dignité de l’homme. Ouvrant la voie à la maternité de substitution, à l’avortement et à la stérilisation, elle a été contestée par des experts médicaux et juridiques de tout bord. Nous demandons aux représentants albanais de retirer cette loi et de protéger ce beau pays d’une détérioration éthique. Comme je l’ai écrit dans la lettre, la loi « risque de réduire l’Albanie à un marché de la procréation humaine, sans aucune proposition pour laisser la vie s’épanouir au sein de la famille ».
Dans beaucoup de nos Pays, des campagnes électorales sont en cours ou viennent de s’achever. Nous tenons à vous remercier de vous être engagés dans les processus démocratiques afin que la voix de la famille soit entendue haut et fort.
La semaine dernière, nous avons été à Strasbourg pour la dernière session plénière avant la pause estivale, où des décisions clés pour l’Europe seront prises. Les députés européens ont voté pour le prochain président et vice-présidents de la chambre, tandis que le président de la Commission européenne a également été désigné. Nous avons suivi également des annonces sur les nominations de représentants élus dans les commissions. Travaillons afin que les transitions institutionnelles en cours dans les Etats membres et au niveau européen conduisent à redonner la priorité à la famille en tant que fondement de la société.
Nous nous sommes également engagés au niveau des Nations Unies. Teresa Gerns, notre chargée de mission responsable du Conseil de l’Europe et de l’ONU, s’est rendue à Genève, en Suisse, pour de nombreux événements liés à la famille, apportant son expertise aux Nations Unies. Nous attendons la confirmation pour l’adhésion de la FAFCE au Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Nous sommes ravis d’avoir noué davantage de liens avec des personnes et des organisations avec lesquelles il est possible de collaborer sur la base de principes communs.
La création de coalitions a été au cœur de notre travail avec la plateforme ‘European Child Shield Platform’. Maria Waszkiewicz, responsable de projets, a joué un rôle déterminant dans la formation d’un groupe de plus de 30 organisations en Europe qui sensibilisent aux méfaits de la consommation de pornographie. Vous pouvez lire le document de plaidoyer que la platforme a publié, dans le but d’informer les élus de la destruction portée par la pornographie et de la nécessité de protéger les enfants.
La prochaine réunion de notre Conseil de Présidence se tiendra à Bruxelles du 5 au 7 novembre. Nous sommes impatients de communiquer plus en détail ce que nous avons planifié, sur quoi notre résolution se concentrera et qui se joindra à nous.
Chers amis,
Nous devons poursuivre et développer notre travail. Nous sommes confrontés à une Europe toujours en proie à la guerre, au mépris de la dignité et à l’incertitude économique. Face à la montée des extrêmes et des conflits idéologiques, nous devons nous accrocher à la réalité que nous vivons au quotidien. C’est la famille qui nourrit les liens entre les personnes, non pas parce qu’elles ont de la valeur en tant que consommateurs, mais parce que toute vie humaine contient une dignité inhérente. Le 11 juillet, l’Église à célébrée la fête de saint Benoît, le saint patron de l’Europe. Si l’Europe n’est rien sans les principes chrétiens et l’enseignement social catholique, nous avons encore besoin de votre aide pour rappeler aux institutions européennes et aux États membres la contribution de la famille au bien commun. Nous faisons appel à votre générosité pour soutenir la mission de la FAFCE, d’autant plus que nous ne recevons aucun financement public et que nous dépendons directement de vos dons. N’hésitez pas à contribuer à notre travail. Suivez nos activités via notre site web et partagez nos articles sur les médias sociaux. J’espère que vous vous joindrez à moi pour remercier notre équipe à Bruxelles en cette période chargée.
Nous vous souhaitons un été reposant,
Vincenzo Bassi
Président de la FAFCE