Bruxelles, le 28 Mars 2024

Chers amis,

Cette semaine, nous célébrons avec nos familles les mystères de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Christ. Avec cette newsletter, nous vous souhaitons une Pâques paisible et nous nous penchons sur certains des nombreux projets sur lesquels nous avons travaillé tout au long de l’année jusqu’à présent.

Pour commencer par des nouvelles réjouissantes, nous avons appris que les campagnes irlandaises avaient été couronnées de succès lors de deux référendums. Organisés le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, ces référendums visaient à modifier le statut constitutionnel de la famille et le rôle des femmes. En ce qui concerne la famille, le gouvernement irlandais a proposé de modifier la formulation du mariage en « relations durables ». Concernant ce dernier point, le changement proposé aurait supprimé la reconnaissance du fait que la place de la femme au sein du foyer constituait un bien commun qui ne pouvait être assuré par l’État. En outre, la modification proposée aurait supprimé le droit des mères à ne pas être obligées de travailler si cela avait une incidence sur leurs obligations familiales.

Le résultat a été une histoire à la David et Goliath. Le gouvernement irlandais et les ONG ont injecté leurs ressources dans les votes du référendum, mais c’est la campagne menée par des organisations telles que la Family Solidarity, notre membre, qui a permis de faire échouer les propositions. Le bon sens est revenu, puisque 68 % des électeurs ont choisi de promouvoir la famille et 74 % ont voté pour protéger la liberté des mères. Nous félicitons la Family Solidarity et les organisations qui ont contribué à cette victoire. Nous les soutenons et les encourageons à poursuivre leur campagne en faveur de politiques qui promeuvent la famille en Irlande.

Malheureusement, le mois de mars a été mitigé en Europe, puisque l’avortement a été inscrit dans la constitution française. Nous avons réagi en nous faisant l’écho de la forte réaction de nos membres, dont la CNAFC en France. Les motivations d’Emmanuel Macron ne se sont pas limitées aux frontières de la France, puisqu’il a appelé à l’établissement de l’avortement comme un droit fondamental dans l’UE. En effet, le Parlement européen a débattu de l’inclusion du droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE moins d’une semaine après le changement constitutionnel. Nous continuons à souligner la nécessité de politiques visant à promouvoir la vie et la famille, en particulier dans le contexte d’un hiver démographique désastreux.

En tant que membres de l’Alliance européenne pour le dimanche, nous avons réitéré notre soutien à un dimanche sans travail et à un droit à la déconnexion. A l’occasion de la Journée européenne annuelle pour un dimanche sans travail, le 3 mars, nous avons exhorté les Etats membres et les institutions de l’UE à placer les familles au centre des décisions afin de lutter contre la crise de la solitude.

En ce qui concerne l’équilibre famille-travail, nous avons accueilli favorablement la directive européenne sur les travailleurs de plateformes. L’extension des droits et des protections aux travailleurs précaires leur apporte dignité et flexibilité. Lorsque les responsables politiques légifèrent sur les questions de travail, ils doivent se rappeler qu’un travailleur est plus qu’un simple individu effectuant un travail – il assume des responsabilités familiales et contribue au bien commun. Lorsque nous donnons de la dignité aux travailleurs, nous donnons de la dignité à leurs familles. Si nous voulons faire face à la crise démographique, nous devons créer des conditions qui encouragent la famille. C’est clair comme de l’eau de roche : la famille est un investissement, pas un coût.

La semaine dernière, la FAFCE a co-organisé une conférence importante au Parlement européen sur la crise démographique à laquelle l’Europe est confrontée. Intitulée Investir dans la famille, investir dans l’avenir, cette conférence a réuni des députés européens et des représentants de la Commission européenne. Un orateur invité de cette dernière a exprimé son désir de collaborer avec la FAFCE sur des projets qui « créent une compréhension de la valeur de la famille à travers les données ». Nous remercions les députés européens qui ont fait des interventions lors de la conférence et nous remercions tous ceux qui y ont participé. Nous remercions également Marta Fernandez de Cordoba, notre Senior Policy Officer, qui a brillamment présenté la FAFCE et le travail que nous réalisons. Nous avons communiqué sur la gravité de la crise démographique et nous continuerons à battre le tambour de la démographie jusqu’à ce que nous transformions l’hiver en un printemps démographique en Europe.

Du 14 au 16 mai, nous serons à Brno (République tchèque) pour notre réunion de printemps. A quelques semaines des élections européennes, ce sera un moment de réflexion idéal. Nous sommes impatients de rejoindre la Family Union, notre membre tchèque, à Brno très bientôt.

Il est utile de vous rappeler, chers amis, que nous préparons la conférence sur la déclaration de Casablanca qui se tiendra à Rome à partir du 5 avril. Organisée conjointement avec une série d’organisations de différents horizons, nous nous unissons pour demander l’abolition de la Gestation Pour Autrui (GPA). Le pape François a défendu cette position pour la première fois lors de notre dernière audience avec lui en 2022. Le Saint-Père l’a ensuite réitéré au début de l’année 2024 lors d’une audience avec le corps diplomatique à Rome. Lors de la conférence, sur la base de la doctrine sociale de l’Eglise catholique et de la dignité humaine, nous proposerons à nouveau, nous proposerons à nouveau l’abolition de la gestation pour autrui en Europe. Pour participer à la conférence, veuillez vous inscrire ici.

Chers amis,

Les défis en Europe sont nombreux. De la guerre en Ukraine au mépris des enfants à naître, nous devons amplifier la voix de la vie et de la famille. En mai, nous tiendrons notre prochaine réunion du conseil d’administration, juste avant les élections cruciales du Parlement européen en juin.  Notre principale tâche est de rappeler aux institutions européennes et aux États membres la réalité de la famille, ainsi que sa grande contribution au bien commun. Nous faisons appel à votre générosité pour nous aider dans cette mission. Nous ne recevons aucun financement public et dépendons donc directement de vos dons. N’hésitez pas à nous soutenir. Notre site web est une bonne source d’information pour en apprendre plus sur le travail quotidien de notre équipe à Bruxelles et de nos bénévoles, qui ensemble portent la voix de la famille dans ce monde.

Nous vous souhaitons chaleureusement de bonnes fêtes de Pâques,

Vincenzo Bassi

President